Balade

Remontez-vous le vent d’est, celui du nord, de l’ouest
Ou le doux vent du sud ?
Votre esprit hante la forêt…
Tandis que les samares de papier s’agitent sur ma page
Où le printemps murmure à l’oreille d’un enfant,
Je vois une ombre qui se couche à midi
Refléter les chênes ancestraux…

Mon cœur alors frémit : aurais-je manqué à ma promesse ?
Et jeté sans conscience quelques mots aux harpies
Dévorant les herbes folles et amères du silence ?
Le donjon de pierre comme une tour sans faille
Semble rugir: « retourne à tes chants, rentre au bercail ! »
Et ma silhouette oscille, muette comme l’épouvantail
Un escoufle roux et splendide ne s’y trompe pas et pique juste devant moi…

Commenter.

Ce soir, le Vent

Tu es venu à moi comme une lune pourpre
Chassé du firmament, tu cherchais un chemin
J’avais un œil fermé, je scrutais le destin
Tu as cueilli mes mots, dans la nuit, parfois âpre.

La poudre rouge sang semée sur ton passage
A fait trembler le temps et j’ai ouvert les yeux :
Une âme dans le noir, brillait de mille feux,
Un ange allait blessé, perdu dans mon sillage.

Exaltant les couleurs de ta plume puissante,
Abritant un jardin où la lumière croît,
Tu vas tel un enfant, tu es simplement toi
L’enfer sera vaincu par l’ étoile filante…

Ce soir le Vent s’est tu, au loin, il pantomime
Ce soir le Vent me parle, il écrit ses desseins
Ce soir le Vent sourit, il est herculéen
Ce soir le Vent compose, il sublime la rime.

12 commentaires.

Accrochés aux étoiles

La ronde des étoiles
Danse le cours du temps,
Imprime dans la toile
L’envers du continent.

Au vol d’un goéland,
L’océan se déplace,
Arrache un cri au vent,
Puis regagne sa nasse.

Les paumes de nos mains
Jointes, ne forment qu’Une
Au coeur des lendemains
Sculptés dans la lagune

Ton souffle est le printemps,
Et ton coeur, ma fortune.
Nous sommes deux enfants,
Au fronton de la Lune.

Commenter.