Hommage, Bella Ciao…

Toi l’étranger mystère
Ta voix vient des éthers
L’ébène a ton front discret
Le violon pleure en secret
Ton destin
Clandestin !
Était-ce une déroute
Une lettre de cachet en août
Le sceau d’un tyran
Un glaive foudroyant ?

L’exil ou vivre sans parler,
Des mots, des mots pour exister
Des mots rouges, des mots sang
Des mots pour tous les partisans.
La liberté !
L’éternité !
Sur les sentiers de feu
En cendres, les noms de ceux
Tombés en conscience
Au cœur, la vaillance.

Les dictatures ici ou là
Déciment sans combat
Des corps anonymes
Ne sont pas des victimes !
Terrifiés
Humiliés
Combien prennent la fuite
Dans un dédale sans suite
De soif, de mort et de faim ?

Grand-père, je porte en moi la fin !

 

Ce texte est dédié à tous les Italiens qui refusèrent de se soumettre
à la dictature de Benito Mussolini, et à mon grand-père en particulier.
Par extrapolation, je pense à tous ceux qui subissent toute forme de dictature.
Oser simplement parler, c’est mettre sa vie en danger parfois.
Tous les jours des femmes et des hommes meurent pour leurs idées…

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Une histoire est vraie aussi longtemps qu’on la croit vraie

J’ai décidé de commencer cet article dans un ordre inhabituel, ainsi mes postulats se trouvent-ils au bas de la page. Ne vous privez pas de réagir…
Quelle est la réaction d’un enfant, lorsqu’on lui narre un conte ou lorsqu’on lui parle d’un héros de la mythologie, d’Achille par exemple, le presque invulnérable ? Il demande si cela est « vrai ». Il veut connaître « la part » de réalité, s’il en est une .
Et bien qu’on lui réponde qu’il s’agit d’un conte merveilleux ou d’une légende, ces événements ou ces personnages, poursuivent leur existence à ses yeux, il s’en imprègne, les assimile et les faits « siens » dans son rêve conscient, ou subconscient. Ceux-ci pouvant susciter phobies ou modèles.

Considérons un épisode de la vie, vécu par un quidam, cet épisode est vrai ou dirais-je plutôt, réel, puisqu’il s’ancre dans le passé de l’ individu.
Néanmoins, à partir du moment où la personne relègue l’épisode dans un coin de sa mémoire ou dès qu’elle prend de la distance avec ce « je » qui fut dans un épisode passé, qu’elle le regarde comme un étranger, au point parfois de s’exclamer : « Etait-ce moi ? » l’épisode quitte le champ du « vrai ».
Je vais à présent évoquer l’Histoire, celle qui relate l’évolution des sociétés à travers des événements et une chronologie. Dans une dimension extrême, imaginons quelque tyran, et nous avons le choix, décrétant et vulgarisant sur deux ou trois générations d’individus sa version de l’Histoire(et nous songeons à Hitler, mais aussi aux thèses révisionnistes), cette version deviendrait « vraie ». Ainsi peut-on défaire et refaire l’Histoire.
Aussi, l’enseignement de l’Histoire et le devoir de mémoire sont-ils indispensables à toute société sans quoi « le vrai » pourrait sombrer dans « la fable » !

Ce n’est pas son appartenance à la réalité qui inscrit l’événement dans « le vrai » mais la croyance dans cette vérité.

Une histoire est vraie aussi longtemps qu’on la croit vraie

Définitions et options :
Si vous consultez le dictionnaire, vous découvrirez qu’on a, pendant longtemps, distingué, l’histoire, du lat. Historia ( emprunté au grec) comme un récit de faits réels, et la fable comme un récit fictif .
Prenons le mot histoire avec les acceptions suivantes : narration de faits réels ou fictifs ou bien épisode donné ou vécu.
Quant au mot vrai, du lat. verus, le Littré en donne plusieurs définitions, j’ai choisi les suivantes :
 1°  Conforme à la réalité, à ce qui est.
 4°  Terme de littérature et d’art. Qui rend, qui exprime avec vérité les pensées, les objets. Un style vrai
 7°  Qui est réellement ce qu’on annonce, ou ce qu’il doit être.

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