Autre matin gris dans le ciel de Varsovie.
Le soleil a honte, il se cache. Les nuages
Parlent à sa place. Des averses de pluie,
Déferlent dru, sur le ghetto de Varsovie.
Les chiens se taisent. Plus un bruit dans Varsovie :
Rien que des hommes meurtris aux pas alourdis,
Au visage émacié, au regard ahuri.
La pluie ne mouille pas leurs silhouettes flétries,
Il pleut sur Varsovie.
La pluie ne lave pas leurs membres décharnés,
Elle ne fait que glisser, jusqu’au bout de leurs pieds.
Des ombres sans sourire gagnent leurs abris,
De tôle et de bois, de multiples débris.
Il pleut sur Varsovie.
Le sommeil s’est enfui du camp de Varsovie,
Rien que de la boue sur des corps ensevelis.
Les coeurs ne hurlent plus… Par-delà le souffrir,
Les âmes sont déportées. Ni Dieu, ni anges,
Ni même Lucifer, ne hantent cet enfer.
Il pleut sur Varsovie et nul ne s’en soucie.
Poème écrit et publié ailleurs il y a quatre ans maintenant… Publié sur mon blog dès sa création, il y a un an, je n’avais pas activé le lien qui me permet de twitter mes textes.