Ce soir, le Vent

Tu es venu à moi comme une lune pourpre
Chassé du firmament, tu cherchais un chemin
J’avais un œil fermé, je scrutais le destin
Tu as cueilli mes mots, dans la nuit, parfois âpre.

La poudre rouge sang semée sur ton passage
A fait trembler le temps et j’ai ouvert les yeux :
Une âme dans le noir, brillait de mille feux,
Un ange allait blessé, perdu dans mon sillage.

Exaltant les couleurs de ta plume puissante,
Abritant un jardin où la lumière croît,
Tu vas tel un enfant, tu es simplement toi
L’enfer sera vaincu par l’ étoile filante…

Ce soir le Vent s’est tu, au loin, il pantomime
Ce soir le Vent me parle, il écrit ses desseins
Ce soir le Vent sourit, il est herculéen
Ce soir le Vent compose, il sublime la rime.

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Madame de Tourvel

J’ai écrit ce poème après avoir lu, sur un site de poésie, un texte intitulé Valmont.
Comme j’ai toujours eu une tendresse pour le personnage de Madame de Tourvel,
en inadéquation avec son époque et cette cour que nous dépeint Choderlos de Laclos ,
dans les Liaisons dangereuses, j’ai fait cette réponse, en tentant de saisir les sentiments
de la Dame dans leurs contradictions.

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Mon esprit se rebelle où mon coeur se consume
Rétif au libertin, offrande au repenti
A mille tourments, mon coeur est assujetti
Je vous implore, Dieu, de briser là ma plume

La lune purpurine, astre de déraison
M’affole, est-ce un défi ? Mon sang, d’amour est ivre
Mon corps est un glacier, brûlant, prêt à le suivre
Vicomte débauché requiert l’absolution.

Ma pudeur qui blêmit frôle le  vermillon
Son regard me soumet, je veux baiser sa bouche
Me laisser allonger tendrement sur sa couche
Valmont transfiguré aux feux de la passion.

Mes mains tremblent pourtant, mon front pâle s’anime
Je l’aime et ne saurai plus longtemps le celer 
Ignorer la missive ou bien capituler ?
Toute à lui je serai, cette nuit anonyme.

 

 

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