Printemps est poète (haïkus)

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Silence est la pause
Les mots au flux déchaîné
ont brisé la digue

Mots en liberté
retour à la source pure
l’écrit en frissons

Rivières en crue
les mots déferlent en vagues
rivage en folie

Rayon de soleil
la mer dune sur les toits
Noyé l’horizon

Senteurs dans les bois
les oiseaux moqueurs susurrent
l’amour en feuillage

Dans le lit de l’onde
fleurs fanées, bourgeons rieurs
printemps est poète

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Les sens d’une bulle

Il pleure des larmes d’or partout sur son corps…
Habillé de glaçons, il rêve d’être rivière
Dans son lit froid, où il dort encore, il espère
Verser son flot précieux aux rives d’un doux port.

Une main attentive à ne pas le brusquer
Une caresse enfin, sur sa peau qui ruisselle
La tentation soudain, d’un bouchon qui chancelle.
Un regard malicieux à le faire débarquer…

Déluge de bulles, pétille le bonheur !
Emoustillant les sens d’un babil enjôleur,
La main s’affirme et la lèvre, doucement, frôle

S’entrouvre, se pose, comme pour un baiser
Le réceptacle oblong, à la cime, cajole.
Pour que la flûte chante, il faut bien l’enlacer.

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