Il pleure des larmes d’or partout sur son corps…
Habillé de glaçons, il rêve d’être rivière
Dans son lit froid, où il dort encore, il espère
Verser son flot précieux aux rives d’un doux port.
Une main attentive à ne pas le brusquer
Une caresse enfin, sur sa peau qui ruisselle
La tentation soudain, d’un bouchon qui chancelle.
Un regard malicieux à le faire débarquer…
Déluge de bulles, pétille le bonheur !
Emoustillant les sens d’un babil enjôleur,
La main s’affirme et la lèvre, doucement, frôle
S’entrouvre, se pose, comme pour un baiser
Le réceptacle oblong, à la cime, cajole.
Pour que la flûte chante, il faut bien l’enlacer.