Va…

Va

Ne te retourne pas

Pas encore. Écoute l’aurore

L’aurore est bleue,

Bleue comme un dimanche sans rime,

Un dimanche qui s’endort.

Va

Franchis la porte

La porte où bâille la tendresse

La tendresse est pure,

Pure comme l’azur d’un jour sans fin,

Un jour qui sait.

Va

Je ne te suivrai pas

Pas cette fois. Je reste sur le quai

Le quai des mots perdus,

Perdus comme la lettre qu’on n’attend plus,

La lettre, que je n’écrirai pas.

Va

L’amour est une longue tresse

Une tresse couleur du cœur,

Le cœur est un moineau sensible,

Sensible comme la pupille levée vers le soleil,

La pupille qui reflète l’ ombre.

 

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Sacrifice

Je marchais sur les pavés 
D’une ville sans nom
Le vent à mes côtés
Murmurant sans raison
Le regard à demi- figé
Sur la toile de fond
D’un café déserté .

Une ombre sans visage
Vêtue d’un long mantel
Surgit comme un mirage
Dans une absence de ciel
Je tentai un adage
Et ouvris un missel
De signes d’un autre âge…

Un cercle de feux follets
Illumina mes pieds
La pluie comme un soufflet
Claqua sur mes souliers
Etais-je l’agnelet
Qu’on allait sacrifier ?
Des voix entonnèrent un couplet…

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