À l’ouest fatigué…

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La mer a replié son immense éventail
Dans le sable, incrusté, un petit coquillage
Ses lamelles en rang autour du gouvernail
Broderies de papier, écument son corsage

Vestiges : ses écrits, la bruine de son sein
Quelques morceaux de bois ou quelque algue jaunie
Des sédiments marins, un hermite malin
Les voiles à l’abri, l’heure est à l’accalmie.

Vêtus de chauds manteaux, quelques enfants s’ébrouent
Le soleil dans leurs yeux azurent le ciel brun
Quand à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’échouent
Ils bravent l’avenir en se tenant la main.

La mer a replié son immense éventail
Enfouissant son secret, les lettres qui l’émaillent
Les sept Sages chinois sont peints sur le fermail
Mais à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’écaillent.

 

 

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Printemps est poète (haïkus)

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Silence est la pause
Les mots au flux déchaîné
ont brisé la digue

Mots en liberté
retour à la source pure
l’écrit en frissons

Rivières en crue
les mots déferlent en vagues
rivage en folie

Rayon de soleil
la mer dune sur les toits
Noyé l’horizon

Senteurs dans les bois
les oiseaux moqueurs susurrent
l’amour en feuillage

Dans le lit de l’onde
fleurs fanées, bourgeons rieurs
printemps est poète

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Ô capitaine, mon capitaine…

Si la Cour est hautaine
Le soufre est aux mondaines (monde haine),
L’écheveau à Vers-Laine,
Les contes (comptes) d’O à La Fontaine,
Les vieilles hardes (vieillardes) aux mitaines,
Démosthène, lui, reste à Athènes.

Ô Capitaine …Mon Capitaine,
Si les barques à l’amer
Dans les mythes d’eau mer,
Pleurent les yeux de la mère
Du Lys (Ulysse),dont l’âme erre
À travers la mer.
Noé, lui, se plaît en maire (mer)

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