La mer a replié son immense éventail
Dans le sable, incrusté, un petit coquillage
Ses lamelles en rang autour du gouvernail
Broderies de papier, écument son corsage
Vestiges : ses écrits, la bruine de son sein
Quelques morceaux de bois ou quelque algue jaunie
Des sédiments marins, un hermite malin
Les voiles à l’abri, l’heure est à l’accalmie.
Vêtus de chauds manteaux, quelques enfants s’ébrouent
Le soleil dans leurs yeux azurent le ciel brun
Quand à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’échouent
Ils bravent l’avenir en se tenant la main.
La mer a replié son immense éventail
Enfouissant son secret, les lettres qui l’émaillent
Les sept Sages chinois sont peints sur le fermail
Mais à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’écaillent.