Mai, masque d’avril,
Averse de larmes en roses bleues
Mai railleur, sur ton nuage ventru
Mai qui aime et qui pleut
Mai rageur au-dessus des nids
Dans ta camisole de gris
Tu effeuilles la marguerite
Et tresses le chiendent !
Tu tangues, comme le navire,
Baisant le cou, marbrant le sein,
Des embrassements de printemps
Aux ruptures hivernales
De la brise du sud à l’aquilon
Du mot susurré au rugissement de lion
Sur ma peau nue,
Masque d’avril,
Tes bourrasques sont infernales !