À l’ouest fatigué…

DSCF2301

La mer a replié son immense éventail
Dans le sable, incrusté, un petit coquillage
Ses lamelles en rang autour du gouvernail
Broderies de papier, écument son corsage

Vestiges : ses écrits, la bruine de son sein
Quelques morceaux de bois ou quelque algue jaunie
Des sédiments marins, un hermite malin
Les voiles à l’abri, l’heure est à l’accalmie.

Vêtus de chauds manteaux, quelques enfants s’ébrouent
Le soleil dans leurs yeux azurent le ciel brun
Quand à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’échouent
Ils bravent l’avenir en se tenant la main.

La mer a replié son immense éventail
Enfouissant son secret, les lettres qui l’émaillent
Les sept Sages chinois sont peints sur le fermail
Mais à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’écaillent.

 

 

Commenter.

Au bord de l’âme

Choisir d’une lettre,
La forme tendre,
Dans la ruelle des mots galvaudés.
À l’encre de l’âme, la tremper
Et autour de soi, lentement, l’épandre…

Peindre les voyelles,
Sur son chemin,
L’écho multiple des voies en résonance.
Gommer tous les pleins,
Pour trouver l’assonance…

Libérer la consonne
Du non-soi,
Donner sa véritable voix au silence,
S’offrir à l’amour sans peur, où qu’il soit,
Et faire vibrer les afférences…

Commenter.