Demain je t’écrirai, ou bien un autre jour Sur le chemin criblé, à la lueur du jour Et je prendrai ta main. Je mêlerai mes pas à ceux qui se souviennent J’accorderai mes mots aux couleurs bohémiennes Sous un soleil cubain
Demain je t’écrirai, ou bien peut-être pas Je te dessinerai à l’aide d’ un compas Et danserai pour toi Je baiserai tes yeux pour partager ton rêve Le regard vers les cieux, allongée sur la grève Ma pensée sera loi
Demain c’était hier, ou bien un autre jour Ma plume a déserté ton jardin et ta cour La lune me tutoie Sur le chemin criblé, c’est l’aube qui ruisselle L’espoir est un enfant qui porte une étincelle Dans l’ombre qui louvoie.
Il y aura, flottants, des drapeaux blancs. Partout sur les grèves, des goélands Des îles nues aux fossettes d’enfants…
Je te promets qu’il n’y aura pas d’absence
Il y aura des échos, des silences ; Des âmes à bon port ou en partance… Des années aux effluves de vacances…
Je te promets qu’il n’y aura pas de foudre
Il y aura de subtiles tempêtes De l’amour en pluie au-dessus de nos têtes Et un calendrier aux jours de fête !
Je te promets qu’il n’y aura pas d’outrance
Il y aura un jardin de faïence Un radeau amarré à la confiance Et des regards secrets pleins d’innocence.
J’ai écrit ce poème en pensant au monde que nous aimerions offrir à ceux que nous aimons, aux enfants, ou laisser derrière nous…
Si le premier vers de chaque strophe est un hendécasyllabe, les autres sont décasyllabiques, aussi ai-je détaché ce premier vers, qui constitue aussi la seule forme négative de ce texte et permet de mettre en valeur le monde utopique dessiné par les autres vers.
Le refrain, quant à lui, hante mon esprit depuis longtemps et est inspiré de ce texte court, coloré et ludique de Luc Bérimont que je te donne à lire :
Je te promets qu’il n’y aura pas d’I verts
Je te promets qu’il n’y aura pas d’I verts Il y aura des I bleus Des I blancs Des I rouges Des I violets, des I marrons Des I guanes, des I guanodons Des I grecs et des I mages Des I cônes, des I nattentions Mais il n’y aura pas d’I verts