Hommage au cavalier

En cavalier masqué, il défiait le cénacle
Et de ses mots fléchés, franchissait tout obstacle,
Portant le verbe haut, sur sa pointe d’acier
Semant un champ de mots en maître artificier.

En jongleur de lettres, pour la belle il choisit
L’ univers du mètre, de la rime qui séduit.
L’espace d’un instant, la dame fut la Fée
D’un fil de chair captif à la lyre d’Orphée.

Hélas ! la Jouvencelle, avait le coeur épris
D’un joueur de vielle. Le cavalier comprit.
Elle disparut au matin dans la venelle.

Le soir s’étendit comme un danseur à plein temps,
Le jeune homme sourit au rêve du printemps,
Et son reflet devint empreinte d’ aquarelle.

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