Sol en cache

Il joue à cache cache et se rit du Printemps,
Dispense ses rayons avec parcimonie.
Aux belles, il conte le renouvellement,
Elles se dévêtissent, il souffre d’atonie!

Sur les bourgeons rieurs, il sème la torpeur,
Guette leur ouverture et baisse sa tenture !
Cruel, des mortels il attise les humeurs,
Se gausse de leurs pleurs en sa villégiature.

Aux caresses de cet inconstant Immortel,
Astre aux feux volages, tantôt tiède ou brûlant,
Je choisis, de l’amour, la morsure charnelle :
Sur ma brune toison, la bouche de l’amant.

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