Les étoiles conversent avec Los Angeles

Il pleut à verse
Sur les chemins de traverse
Des gouttes caresses
Des regards qui renversent

Les étoiles se déversent
Et conversent avec Los Angeles

Il vente un accord d’harmonie
Un passé agonie
Du présent qui jaillit
Comme un geyser de vie

Le souffle se marie
Avec les cœurs transis

Il neige des mots symbioses
Aux âmes qui osent
La métamorphose
D’un avenir morose

Les flocons se déposent
En roses écloses

Quelques notes d’automne et de changement…
Los Angeles signifie aussi « Les Anges »

 

Commenter.

Sol en cache

Il joue à cache cache et se rit du Printemps,
Dispense ses rayons avec parcimonie.
Aux belles, il conte le renouvellement,
Elles se dévêtissent, il souffre d’atonie!

Sur les bourgeons rieurs, il sème la torpeur,
Guette leur ouverture et baisse sa tenture !
Cruel, des mortels il attise les humeurs,
Se gausse de leurs pleurs en sa villégiature.

Aux caresses de cet inconstant Immortel,
Astre aux feux volages, tantôt tiède ou brûlant,
Je choisis, de l’amour, la morsure charnelle :
Sur ma brune toison, la bouche de l’amant.

12 commentaires.

Les sens d’une bulle

Il pleure des larmes d’or partout sur son corps…
Habillé de glaçons, il rêve d’être rivière
Dans son lit froid, où il dort encore, il espère
Verser son flot précieux aux rives d’un doux port.

Une main attentive à ne pas le brusquer
Une caresse enfin, sur sa peau qui ruisselle
La tentation soudain, d’un bouchon qui chancelle.
Un regard malicieux à le faire débarquer…

Déluge de bulles, pétille le bonheur !
Emoustillant les sens d’un babil enjôleur,
La main s’affirme et la lèvre, doucement, frôle

S’entrouvre, se pose, comme pour un baiser
Le réceptacle oblong, à la cime, cajole.
Pour que la flûte chante, il faut bien l’enlacer.

Commenter.