Sous ton masque de loup, tu te prétends lion
Nue, dans le sous-bois, je ne crains la morsure
De tes yeux pers; pourtant, je cache la césure…
Pour me rendre à la vie, es-tu Pygmalion?
Ta bouche a le parfum de la menthe sauvage
Cueillie sous le ciel bleu, à l’ombre d’un été
Tes mots dans mes cheveux défient l’éternité
Et le désir, ardent, souffle dans le feuillage
Quand, sur le sein gauche, ta paume vacillante
Sonde un cœur virginal, et, qu’au coup de minuit
Redevenue biche, je me fonds dans la nuit,
L’aube se fait rubis sur front d’adolescente.