Mère, premier rivage au sable tiède
Val nourricier où expire, apaisé, le premier cri
Terre d’asile où baigne la lumière
Sur le front blanc de l’enfant immaculée
Ta boussole ne connaît qu’un seul point cardinal : l’amour
Ta main est le chêne tutélaire qui jamais ne vacille
Telle un phare bienveillant
Arrimé à l’oeil des navires qui viennent et vont
Tu lâches prise au vent mais jaillis dans la tempête
Et sur ton sein flétri par les veillées et l’ombre
Les écueils ont la saveur aigre douce du limon
Tes bras abritent un port où le temps n’a plus cours
Première larme
Premier baiser
Premier berceau
Premier sourire
Première parole
Tu es la mémoire vive de ce que je fus, avant de paraître
Le miroir où mon reflet est toujours beau
Où chaque bosse, chaque loupé, chaque colère
Se dissout dans la tendresse
Et dans ton cou de femme plurale, ma mère,
C’est ton odeur bonheur que je respire.
Un hommage magnifique ! Et que de belles images « les écueils ont la saveur aigre douce du limon » (lemon à peine voilé…) qui agresse et qui ensuite désaltère. Sur un autre ton voilà qui redonne son âme à une fête qu’on s’acharne toujours un peu plus à nous rendre commerciale. Au plaisir de vous lire.
Asteln
Pour vos paroles et vos lectures, merci !
Un plaisir partagé car vos photos sont toujours un voyage onirique…
Eleusis
« Où chaque bosse, chaque loupé, chaque colère
Se dissout dans la tendresse »
Tant de douceur dans ce poème, on y plongerait les yeux fermés !
Je suis heureux que vous ayez fait votre « retour » 🙂
J’ai tenté pendant 2 jours de donner mon avis sur votre poème « Juin à contre -jour », mais je n’y arrive décidément pas, je discerne tout le travail effectué, toutes les images, mais le sens reste flou pour moi, je ne le comprends pas, et ça me perturbe. Navré de ne pas pouvoir l’apprécier à sa juste valeur.
Fabien.
Bonjour Fabien, merci de te laisser envahir par la douceur…
Faut-il nécessairement comprendre un poème ? Je l’ignore…
J’apprécie énormément ce commentaire sur « juin à contre-jour » !
À bientôt,
Eleusis