Quelle est celle des trois qui naquit la première ?
Leur lange de couleur brodé par mille mains
Ferventes, les reçut sans aucune prière
Leur regard lumineux ouvrant d’autres chemins
Le peuple stupéfait le regardait briller
Mais nées les yeux ouverts, leur corps, lui, restait frêle
D’une révolution qui manqua de ciller
Dans l’histoire souvent, marquée de coups de grêle
De son berceau natal la liberté alla
Briser les bracelets mutilants de l’ esclave
Et sur les dos zébrés, la lune se voila
Du rouge taffetas d’un peuple qui se lève
Le visage serein de la deuxième sœur
Accordait à chacun une même espérance
Mais souffrant d’un pied bot excitait la rancoeur
De maîtres corroyeurs avides de puissance
La plus humble des trois, emplie de compassion
L’amour à son drapeau, ne connaît de frontière
Elle élève toujours, elle est l’annonciation
L’union et l’avenir. Elle est l’hospitalière…
Elle répond au nom, commun : fraternité
Je n’ai pas pour objet, dans cette rubrique consacrée à la poésie, d’ouvrir un débat, mais je ne peux m’abstenir d’inscrire quelques mots !
Cette volonté d’écrire sur la devise républicaine du peuple français hantait mon esprit depuis longtemps. Mais les idées restaient dans les limbes. Puis ce sont des vers entiers, je dirais même le premier quatrain qui se présenta à moi, je compris que je pouvais commencer à exprimer ce qui me tenait à coeur.
La liberté est bridée par le contrôle toujours plus grand du pouvoir sur l’individu, l’égalité reste une valeur partagée par quelques uns, mais il serait intéressant de s’interroger sur la réalité qu’elle revêt aujourd’hui. De plus, il y a une tendance à confondre « égalité » et « uniformité » …
La fraternité, il est dans le pouvoir de chacun de regarder l’autre, c’est en elle, à mes yeux que réside tout progrès de l’humanité.
Ronronnements à te lire, Eleusis…
Tous les deux-pattes de France devraient lire ce texte et se rappeler que la fraternité est du devoir de chacun. Aller vers l’autre, chacun avec ses moyens, avec ses aspirations, mais savoir être ouvert pour que la haine, si facile, ne remplace pas cette fraternité, si nécessaire. Nous les chats (je rappelle que je suis chat (siamois de surcroît) au lecteur de passage) pratiquons naturellement cette fraternité. L’égalité et la liberté sont au cœur de notre mode de vie.
Si le deux-pattes hésitent, qu’ils nous observent : ils sauront comment agir et vivre ensemble.
Ô Chat Lettré, siamois de surcroît, tes propos me touchent et me font rougir de plaisir.
Et je te remercie de compléter ce que je dis sur la Fraternité et d’apporter, en éclairage, le mode de vie des tiens…
Les deux-pattes n’observent pas assez les quatre-pattes, ils se croient tellement supérieurs !
Belle journée
Je suis donc libre d’égaler ta fraternité, vu que je la conçois comme telle… Sourire.
Belle soirée.
Si seulement cette valeur prévalait partout…
Merci d’être passé, Did.
Bises