Ce soir il y a comme une lumière
Dans son regard éteint : une chandelle
La réponse à une pieuse prière
Dans son sage fauteuil qui se rappelle…
La lune ronde émoustillait les pins,
Ses pieds légers volaient sur le parquet
À chavirer la valse de Chopin,
Le cœur dans les bras d’un homme coquet.
Sur sa robe s’accrochait une étoile
Le satin s’habillait de sa peau lisse
Dans un sourire, il fit tomber son voile
Au lendemain, un rendez-vous se glisse
Ce soir, l’âme ridée, le corps usé,
Si seule qu’elle a perdu la raison
Elle sait qu’il va venir la chercher
Et se met à coiffer son blanc chignon.
L’idée de ce texte est née d’une équivoque due au titre d’un autre de mes poèmes, plutôt sensuel, intitulé « Sise devant la cheminée » devenu, je saisis dans le feu .Un poète, imprégné des vers de Ronsard tirés des « Sonnets pour Hélène » crut entamer la lecture d’un poème sur « une vieille, au coin du feu » et trouva la suite très…surprenante ! Aussi, écrivis-je ensuite ce poème par jeu. Mais progressivement, j’y mêlai quelques réminiscences d’une vieille femme de ma connaissance.
beau texte, merci pour ce partage. La source de ce poème est magique car je sais impertinemment que des suites suivront.
Merci d’apprécier…Oui je ne puis que publier le texte initial à la source de cette confusion…
Belle soirée
Les changements de temps traduisent avec délicatesse la folie intérieure (ou la sagesse) de cette deux-pattes d’un âge certain prise dans ses souvenir et sa volonté de rester belle devant le regard de l’autre…
C’est mon simple avis de chat (siamois de surcroît).
Insigne Chat Lettré, éminent lecteur, tu as donc vu le dérapage passé-présent-futur de cette dame pour qui le temps n’existe plus…
Merci, ô Chat, siamois de surcroît, pour ta sensibilité…
Bonsoir, le temps ne semble hélas pas pouvoir s’arrêter … peut être comme beaucoup l’aurait elle souhaité.
Bises
Et oui, mais en fait, elle est heureuse de rejoindre celui qu’elle a aimé et qui partit avant elle…
Merci Did…
Bises
quelques brindilles et voilà que scintille la flamme de mon cœur pour te dire à demi-mot « je t’aime ».
dans tes yeux brille une lueur d’envie réchauffé par ce feu qui crépite… oh, divine folie qu’est la nuit.
j’ai vraiment aimé votre poème, il m’a aiguisé, titillé alors je vous dédie mes premiers essais. encore merci c’est beau de pouvoir jeter quelques rimes juste pour le plaisir d’aimer
Quel plaisir de découvrir ces mots murmurés dans la nuit ! Je suis heureuse que vous ayez choisi
cette page pour y déposer votre essai et vous encourage à continuer !
Voici un petit haïku :
Ailes sont les Lettres
l’écriture ouvre la voie
apprendre à voler
À bientôt !