Il y aura…

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Je te promets qu’il n’y aura pas de guerre

Il y aura, flottants, des drapeaux blancs.
Partout sur les grèves, des goélands
Des îles nues aux fossettes d’enfants…

Je te promets qu’il n’y aura pas d’absence

Il y aura des échos, des silences ;
Des âmes à bon port ou en partance…
Des années aux effluves de vacances…

Je te promets qu’il n’y aura pas de foudre

Il y aura de subtiles tempêtes
De l’amour en pluie au-dessus de nos têtes
Et un calendrier aux jours de fête !

Je te promets qu’il n’y aura pas d’outrance

Il y aura un jardin de faïence
Un radeau amarré à la confiance
Et des regards secrets pleins d’innocence.

J’ai écrit ce poème en pensant au monde que nous aimerions offrir à ceux que nous aimons, aux enfants, ou laisser derrière nous…

Si le premier vers de chaque strophe est un hendécasyllabe, les autres sont décasyllabiques, aussi ai-je détaché ce premier vers, qui constitue aussi la seule forme négative de ce texte et permet de mettre en valeur le monde utopique dessiné par les autres vers.

L’anaphore est à nouveau employée dans le poème.

Le refrain, quant à lui, hante mon esprit depuis longtemps et est inspiré de ce texte court, coloré et ludique de Luc Bérimont que je te donne à lire :

Je te promets qu’il n’y aura pas d’I verts

Je te promets qu’il n’y aura pas d’I verts
Il y aura des I bleus
Des I blancs
Des I rouges
Des I violets, des I marrons
Des I guanes, des I guanodons
Des I grecs et des I mages
Des I cônes, des I nattentions
Mais il n’y aura pas d’I verts

 

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L’enfant rêve

Quatre murs sans voix
gorge nouée, un bruit sourd
le ciel se dérobe

Il pleut des mots gris
l’encre bleue sèche et craquelle
dégoutte le temps

Choc multicolore
une fissure qui bâille
entre un papillon

Quatre murs sans toit
l’esprit fend l’espace, vole
murmures d’étoiles

Quatre murs, cent voies
le ciel envahit la terre
l’oeil bleu, l’enfant rêve.

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Les étoiles conversent avec Los Angeles

Il pleut à verse
Sur les chemins de traverse
Des gouttes caresses
Des regards qui renversent

Les étoiles se déversent
Et conversent avec Los Angeles

Il vente un accord d’harmonie
Un passé agonie
Du présent qui jaillit
Comme un geyser de vie

Le souffle se marie
Avec les cœurs transis

Il neige des mots symbioses
Aux âmes qui osent
La métamorphose
D’un avenir morose

Les flocons se déposent
En roses écloses

Quelques notes d’automne et de changement…
Los Angeles signifie aussi « Les Anges »

 

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Imagine

Imagine, poète, un voyage
Au printemps, en pays cathare.
Les voies antiques sur tes pages,
Les comptoirs mythiques : Zanzibar

Imagine, sur les nuages,
Ta plume tracer un départ,
L’amour, comme unique bagage,
L’aurore, livrant son nectar…

Imagine, l’or en corsage,
Un soir, sans l’ombre d’un buvard,
Dessiner un heureux présage,
Et redorer l’Alcazar !

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