Haïkus d’écriture et de partage

DSCF2189 - Copie

Ailes sont les Lettres
l’écriture ouvre la voie
apprendre à voler

Vaste est l’univers
les mots sont comme des fils
clavier fait le lien

Voyage sans trêve
les mots comme seuls bagages
aucune frontière

 Mots en liberté
retour à la source pure
l’écrit en frissons

Pensée vagabonde
les lèvres au bord des mots
un voile se lève

Délices en lettres
les mots tremblent d’émotion
le jour se fait rose

Un seul mot réjouit
toutes les lettres décollent
dans l’immensité

Les mots de l’esprit
un ciel par-dessous les flots
la plume est flambeau

Partager les mots
une page comme un pont
unir en un trait

Relier est plaisir
écriture fait écho
imprimer les sens

Miroir blanc cassé
le ciel en fragments de verre
kaléidoscope

Effleurer les âmes
lettre avec l’être s’éveille
griffe du poète

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Écriture

Tremblante, comme une vierge nue
Frissonne et se pâme sous le dard,
Mon corps brûlant a froid et se mue
En doux vélin, sous des doigts hagards.

Troublés, ils me caressent, frileux.
Pourtant, le mot, sur le grain, s’esquive,
Il volette, sensible et joyeux :
Au bord des mains, la lettre se fige.

Au-dessus de moi, vole la plume.
Elle cherche, pensive, sa voix,
Trempe sa pointe dans la brume,
Au gré des consonnes de son choix.

Soudain, un stylet, mine acérée,
Pénètre ma chair en assaillant,
Jaillit l’ écriture libérée :
Fusion d’encre, de peau et de sang.

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Au bord de l’âme

Choisir d’une lettre,
La forme tendre,
Dans la ruelle des mots galvaudés.
À l’encre de l’âme, la tremper
Et autour de soi, lentement, l’épandre…

Peindre les voyelles,
Sur son chemin,
L’écho multiple des voies en résonance.
Gommer tous les pleins,
Pour trouver l’assonance…

Libérer la consonne
Du non-soi,
Donner sa véritable voix au silence,
S’offrir à l’amour sans peur, où qu’il soit,
Et faire vibrer les afférences…

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Tous les mots…

Mots qui chavirent quand le bateau tangue
Et qui hurlent quand les vagues déferlent
Qui tempêtent quand la raison harangue
Et méprisent quand la langue s’en mêle

Mots parfumés de jeunesse au printemps,
Pistils qu’on butine avec volupté,
Fraîcheur du baiser doux d’adolescent,
Duel enflammé d’une nuit d’été.

Mots qui hantent le couloir de nos peurs
Enclume écrasant d’un coup la poitrine
Dents de rongeur qui grignotent nos cœurs
Lancinants remords retors qui nous minent

Mots soleil brillant qui nous éblouit,
Espiègles rires d’enfants qui s’amusent
Folles amours qui encensent nos vies,
Notes joyeuses d’une cornemuse.

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