À rebours

Plainte qui monte au ciel au coucher du soleil
Quand l’astre dévoilé n’est qu’une fleur froissée
Succombe à l’agonie, ô jour au sang pareil
Pleurs qui sonnent au champ, de l’heure trépassée

Charon, cruel nocher, tu n’avais pas le droit
De faire traverser mon amant bel et tendre
Emporte l’obole, mais lui, laisse-le moi,
J’irai comme Orphée le chercher sans attendre !

Je briserai alors l’horloge et à rebours,
Brandissant les têtes de Cerbère haut et court,
Braverai les Enfers et leur âme damnée

Rongerai les chaînes, l’amour sera ma loi ;
La mort éternelle, j’apitoierai pour toi
Nous fuirons le désert d’une ombre condamnée.

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Dans la forêt des songes

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Pleure la licorne dans la forêt qui songe,
Les arbres se courbent devant sa majesté.
Ossian le fougueux, où est ta loyauté ?
Le feuillage touffu a la couleur d’oronge.

Le fer est foudroyé sur le champ de la gloire,
Au Royaume d’Arthur, les preux chevaliers,
Brandissent-ils toujours, fiers, leurs boucliers,
Juste pour un sourire et une belle histoire ?

Le chant des Immortels aux étoiles s’est tu,
Des ardentes amours, il chantait la vertu.
Des Sidhes, le rivage est une lune pâle…

Très loin de Camelot, Merlin s’est transporté…
Des mages du soupir gravent sur une dalle,
Pour ceux qui savent voir, un rêve encor chanté.

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