Éclats de nuit

Éclats de brume à la nuit foudroyante
L’empereur des pins enrubanné d’hermine
Salue de son hauban la cour des moussus
Ô village de pierre sur la montagne ailée
La lézarde du guet arraisonne en secret
Le vol noir des amants.

Le silence grinçant des pas de l’escalier
À la porte fendue se perd sur les corps ocre
La tour échevelée s’est rendue dans un souffle
Valse langoureuse en duel des monts nord
Le vent s’est esclaffé accroché à la nuit
Il est couché à plat fatigué du sabbat

Éclats de brume à la nuit foudroyante
Empreintes de dunes sur la poudre neigeuse
Tutoiement des étoiles sur les pics du vertige
Enlacement du plein au bord du précipice
Étreinte d’acier consumée à feu blanc
Insomniaque, l’aurore se défend.

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À l’ouest fatigué…

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La mer a replié son immense éventail
Dans le sable, incrusté, un petit coquillage
Ses lamelles en rang autour du gouvernail
Broderies de papier, écument son corsage

Vestiges : ses écrits, la bruine de son sein
Quelques morceaux de bois ou quelque algue jaunie
Des sédiments marins, un hermite malin
Les voiles à l’abri, l’heure est à l’accalmie.

Vêtus de chauds manteaux, quelques enfants s’ébrouent
Le soleil dans leurs yeux azurent le ciel brun
Quand à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’échouent
Ils bravent l’avenir en se tenant la main.

La mer a replié son immense éventail
Enfouissant son secret, les lettres qui l’émaillent
Les sept Sages chinois sont peints sur le fermail
Mais à l’ouest fatigué, les rayons blancs s’écaillent.

 

 

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